-
Aux portes de la nuit
Aux portes de la nuit
J’ai entendu crier la nuit
Elle hurlait au jour de ne point se lever.
Mes yeux portés au plafond
Cherchaient la lumière,
J’ai tremblé.
J’avais froid, si froid...
J’ai écouté le silence
Lourd, profond
Qui occupait rageusement
Tout l’espace délivré.
Il tambourinait le silence,
Rebondissait joyeusement,
Reprenait son souffle
Pour mieux s’enfler.
Alors j’ai fermé les yeux
Et me suis laissée couler.
Doucement
Doucement…
Ils n’ont sûrement pas compris
Mes draps,
Ni même mon oreiller,
Si près, si près
De mes pensées.
La douleur s’est faite
Plus vive, plus intense
Bien précise..
Le silence a dû la happer
Alors que je retenais ma respiration
Pour tenter de la contenir…
Le jour a frappé
Aux portes de la nuit.
J’ai ouvert les yeux
Un rai de lumière
A baigné le plafond
Comme une douce vague
Sur le sable blond..
De l’émeraude s’est échappé
Une larme tiède..
J’étais désormais en paix !
-
Commentaires